Simplicité botanique

Peut-être que votre bibliothèque en possède un. C'est un petit livre trapu à la couverture vert forêt, argenté ou multicolore. Le nom Fleurbec y apparaît sur la tranche. C'est un guide qu'on attrape avant de partir en balade dans la forêt alors que le printemps se déplie ou au retour d'un parc particulièrement riche en plantes qui nous ont fait de l'oeil sans qu'on puisse les nommer.

Pour ma part, j'ai 4 de ces guides d'identification de la flore québécoise (voir ma bibliothèque). Plantes sauvages des villes et des champs Tome 1 est l'un des premiers ouvrages qui m'a accompagné dans mes excursions. 

Mais qu'ont d'extraordinaire ces guides vendus à plus d'un tiers de millions? Comme le site de Fleurbec l'énonce, l'accessibilité et l'attrait de ces livres tiennent à leur «classification par couleur de fleur, [à la] langue à la portée de tous, [aux]notes encyclopédiques sur tous les aspects des plantes, [aux] photos documentaires splendides, le tout dans une présentation soignée, de consultation  facile».

Et c'est vrai. Quiconque veut en apprendre sur les jolies des sous-bois ou les toutes communes des fossés pourra les identifier grâce à ces guides qui offrent mots, images et émerveillements.

Quand la botanique emprunte les sentiers courants
Le groupe Fleurbec a été formé en 1973 par des mordus de plantes. Parmi ceux-ci, l'une des instigatrices du groupe, la botaniste Gisèle Lamoureux, a reçu récemment le prix Georges-Émile-Lapalme 2015 pour le qualité de son français et le rayonnement de la langue française. Ce Prix du Québec salue l'impact immense de son travail de vulgarisation dans le monde végétal québécois.
Mon tout premier guide d'identification des plantes dirigé par Gisèle Lamoureux. Il a beaucoup de vécu...
En entrevue à Radio-Canada (à écouter bien sûr), Mme Lamoureux nous apprend qu'on lui avait confié la mission de nommer en français des plantes qui possédaient seulement un nom latin. De plus, elle et ses collègues avaient à coeur l'utilisation de mots ordinaires pour décrire les plantes (par exemple, utiliser le mot queue de la feuille pour remplacer le mot pétiole). 

Au début de cette aventure, ce penchant pour le vocabulaire de tous les jours a été dénoncé par certains qui ont fini par se rallier. Et le succès des guides Fleurbec démontre bien qu'il le fallait! La Flore laurentienne est un livre d'identification merveilleux. Toutefois, même Mme Lamoureux concède qu'il faut chercher bien souvent dans le glossaire  afin de comprendre le vocabulaire utilisé par le Frère Marie-Victorin dans ses descriptions!

En somme, Mme Lamoureux et ses collègues de Fleurbec ont été des pionniers. Non seulement ils ont mis au monde des livres de botanique uniques (jusqu'à leur publication, aucun livre québécois en français n'existait pour démystifier la flore aisément), mais ils l'ont fait avec passion, ardeur et avec un souci exceptionnel d'intéresser les non-initiés. Dans mon cas, le charme a très bien opéré il y a 18 ans...


Des sites sur la Flore du Québec

Commentaires

  1. Bonjour Jasmine. Je n'ai qu'un seul de ces livres, mais c'est un fait: je l'aime beaucoup. Je suis contente d'apprendre toutes ces informations que je ne savais pas à propos de ces livres, c-à-d le niveau de français etc. J'adore connaître ces petits détails mais qui jouent un rôle majeur et ajoute une valeur patrimoniale supplémentaire à ces livres. Merci beaucoup d'avoir abordé ce sujet :) Joyeux Noël et longue vie à ton site!

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    Réponses
    1. Tu as un seul de ces livres, c'est parce que j'en ai un qui t'appartenait et que tu m'as gentiment offert!
      Les détails font la particularité de certains ouvrages et c'est bien le cas ici. Mon attachement pour les livres Fleurbec en est que plus fort maintenant!
      Merci de ta visite Lina et désolée de répondre tardivement.

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