Il y a plein de vie dans les feuilles mortes!
L'automne, je ne ramasse aucune feuille. Je procède ainsi depuis 18 ans. Je passe la tondeuse sur la majorité des feuilles ou j'en laisse une partie couvrir les plates-bandes. En 2011, je vous partageais mes astuces dans l'article Les feuilles maudites.
En voyant passer cette entrevue de Margaret Roach sur cette étude mettant en lumière les réels impacts de laisser les feuilles mortes dans certaines zones du jardins, ma curiosité a été vite piquée. Est-ce que je fais les bons gestes depuis toutes ces années ou je peux m'améliorer pour donner un meilleur coup de pouce aux insectes?
C'est dans le contexte de jardins suburbains du Maryland que le chercheur Max Ferlauto a pu démontré que laisser les feuilles mortes dans certaines zones de son jardin a des effets très positifs sur la biodiversité. En retirant les feuilles d’une surface d’un mètre carré, l’abondance de papillons et de mites a diminué d’environ 45 %, les araignées de 56 % et les coléoptères de 24 %.
Il faut savoir que ces feuilles servent d’habitat d’hivernage pour de nombreux insectes bénéfiques (et leurs prédateurs). Les saisons suivantes, ce sont ces mêmes insectes qui pollinisent, régulent la présence d'insectes nuisibles et nourrissent les oiseaux. Nous voulons donc s'assurer de leur offrir une chance de survivre et ce n'est pas en compostant les feuilles ou en les déchiquetant que nous les aidons.
L’impact ne touche pas seulement la faune : dans les zones où les feuilles étaient enlevées chaque année, le carbone du sol (la matière organique) était réduit de ~24 %, et ce de façon durable.
Quoi retenir de cette étude et des gestes à favoriser au jardin?
- Dès cet automne, sélectionnez quelques petites zones de votre terrain, par exemple sous des arbres, une haie ou près d’une plate-bande de plantes indigènes, où laisser les feuilles mortes.
- Laissez les feuilles entières, sans trop les entasser, un peu comme on observe en forêt
Vous voulez aller plus loin? Inspirez votre de cette lecture sur le soft landing qu'on pourrait traduire par des zones de refuges naturels sous des arbres indigènes.
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